Les Instituteurs et Institutrices de l'époque

Les écoles et l'enseignement

Étions-nous en avance ou en retard dans le système de l’enseignement dans notre commune ? Nous l’ignorons ! 
A partir des années trente, la population augmentant, il devait y avoir beaucoup d’enfants en âge scolaire et les classes étaient vite trop petites pour accueillir tout ce monde.

En consultant les archives communales, nous pouvons remarquer qu’il régnait souvent un désaccord entre les membres du conseil municipal pour choisir l’endroit où on devait installer l’école.
L’argent faisait comme toujours défaut pour réaliser des travaux dans les écoles, et on était souvent obligé de faire appel au Préfet pour avoir de l’aide du Département.

Ainsi, au moment de prendre la décision pour choisir une maison à transformer en école, on n’a pas été d’accord avec le Préfet, qui, d’après les élus, aurait dépensé plus que la commune ne disposait, et qui était donc dans l’impossibilité de réunir toujours autant d’argent.

En 1836, le Maire proposa de faire l’acquisition de la maison de Nicolas Seichepine pour 1600 francs afin d’en faire une école de filles. (C’était probablement l’école dans le Hof).
Le Conseil ne suivit pas la proposition du Préfet qui voulait que la commune construise un bâtiment neuf, dont le prix de revient aurait été de l’ordre de 4 168 francs !

Le conseil disait, entre autres, qu’il y avait d’autres utilités urgentes restées en souffrance. Il refusa en argumentant que le plan de Mr Robin, l’architecte, était trop élevé et au-dessus des ressources de la commune.
Par contre, il trouvait l’acquisition de la maison Seichepine très avantageuse.

On signale à la même époque le délabrement de l’école des garçons à Guessling. Les dépenses engendrées à ce sujet furent de 10 000 francs et celles pour l’école de garçons et filles de Hemering furent de 3 000 francs.
La commune demanda un secours de 1 000 francs au Gouvernement, et envisagea surtout de construire cette école de filles à Guessling, et en même temps de faire un logement pour l’institutrice.
L’école de garçons à Guessling a été construite (la mairie actuellement) en 1845, donc avant la construction de l’église.
On signalait par contre que l’école se tiendra dans la maison appartenant à la commune, actuellement affectée à cette désignation, mais on ignore le lieu de cette maison.

Les instituteurs et institutrices

La rétribution à payer à l’instituteur par chaque élève et par mois, est fixée à :

  • Pour ceux qui apprennent à lire, à écrire et à calculer : 25 centimes ;
  • Pour ceux qui n’apprennent qu’à lire et à écrire : 20 centimes ;
  • Le salaire de base de l’instituteur est de 250 francs par an, payé par la commune.

En 1843, la place de l’instituteur était vacante.
Mr Pierre RICHARD se présenta avec un brevet de capacité élémentaire, un certificat de moralité et un extrait de naissance de Pontpierre.
Il fut conclut qu’il percevra 300 francs par an, plus 75 francs pour les actes de l’état et tout ce qui regarde la commune, plus 1,15 francs par rétribution des élèves. Il touchera aussi du bois pour les salles d’étude.
En tout, l’instituteur pouvait se faire un salaire annuel d’environ 600 francs.

En 1851, Mr Pierre RICHARD démissionne de son poste d’instituteur et le conseil vote la nomination de Georges GASPARD pour son remplacement.
Ce dernier possède le brevet de capacité, plus le certificat de moralité de Grostenquin ainsi que l’extrait de naissance.
Son salaire annuel sera de 600 francs et il touchera 75 francs pour les inscriptions, ainsi que 25 francs pour les frais de bureau.
De plus, une somme de 100 francs par an lui sera allouée pour sonner les cloches et remonter l’horloge de l’église !

La même année, il y a acquisition, pour la somme de 2780 francs, de la maison à Hemering appartenant à Jean, Joseph, Marguerite, Barbe et Catherine BARO de Viller, pour en faire une école.

Le conseil vote également, en 1851, la somme de 75 francs pour le traitement d’une seconde soeur pour l’éducation des filles, selon les exigences des habitants de notre village !

Le 1er octobre 1854, on note la présence de Catherine ZIEGLER comme institutrice à Guessling, et celle de soeur Marguerite STERN à Hemering.

En 1857, le conseil municipal exprime le voeu au Préfet que l’école de Hemering soit confiée à un instituteur laïc, pour cause de très mauvaise discipline, et souhait de bonne éducation pour les garçons majoritaires, suite à la plainte des habitants de Hemering face à l’insuffisance des soeurs qui n’ont aucune autorité morale.